Zineb Vie عضو فعال
| موضوع: Pourquoi dois-je respecter autrui ? 2011-06-30, 22:02 | |
| Définition: •pourquoi : Pour quelle raison, quel motif: raison intellectuelle de parler ou d'agir OU pour quel mobile, force irrationnelle qui pousse à parler ou à agir. •respect : Sentiment éprouvé face à une valeur jugée éminente ou absolue, et qui conduit à s'interdire tout ce qui pourrait lui porter atteinte. Le respect est, selon Kant, le seul mobile subjectif possible de l'action morale désintéressée, c'est-à-dire d'une action déterminée objectivement par la seule représentation de la loi ( ou impératif catégorique). Le respect est alors ce que l'on doit à autrui en tant que personne morale. •autrui : Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité. Problématique: Quelle que soit votre série, il vous est conseillé de lire le chapitre sur la personne, afin d'y rencontrer le concept de respect. Sans passer ici par cette notion kantienne, on se contentera de condenser la morale en quelques formules dont la mémorisation rapide devrait être complétée par une analyse, lors d'un devoir. La morale est envers autrui ; elle naît quand je réfléchis sur les règles qui doivent présider à ce rapport, quel que soit l'autre. Jankélévitch résume ainsi le rapport moral à l'autre : tout le monde a des droits... je n 'ai que des devoirs. Attention, il ne s ' agit pas de la plainte de celui qui se croit victime d'injustice, mais de la libre décision du sujet qui pose la dissymétrie entre lui et les autres en s'obligeant à dépasser une stricte équivalence. Celle-ci, le "tout le monde a des droits, donc moi aussi", n'est pas encore la morale ; elle n'est que la face externe de la justice. E. LéVinas parle de la préférabilité de l'autre. Extrait: Le respect est difficile à définir car il est à la fois ce qui soude un corps social (le différenciant de la lutte primitive du chacun pour soi) et en même temps ce qui ne peut complètement s'appréhender par la raison. Les normes en sont floues et évoluent évidemment avec le contexte culturel et politique. Par exemple, un homme respectait une femme en ne passant pas devant elle en franchissant une porte : le féminisme révise ces circonstances et se demande au contraire si une attitude révérencieuse n'est pas l'indice du contraire de ce qu'elle prétend : plutôt que de respect, il s'agirait de condescendance à l'égard d'un sexe jugé comme inférieur. Deuxième partie : Autrui comme soi-même Si les conditions d'expression du respect sont fluctuantes et profondément déterminées par l'appartenance culturelle et sociale, en revanche le respect minimal concernant la vie humaine, apparaît comme une donnée universelle. Hegel, Propédeutique philosophique : « Dans la mesure où chacun est reconnu comme une essence libre, il est une personne. C'est pourquoi le principe du droit peut s'énoncer aussi de cette manière : chacun doit être traité par autrui comme une personne. » La recherche d'un tel respect provient de la nature du pacte, ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais point qu'il te fasse. Le contrat traduit la réciprocité de l'intérêt. Je regarde donc autrui comme autrui me regarde et c'est dans cet effet de miroir que j'éprouve la nécessité de cet amour que j'accorde. .../... | |
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